concert

MAGIC LITTLE BOB
Guichet fermé hier soir au Magic Mirror’s. Pour assister au concert de Little Bob (ou Roberto Piazza pour «les intimes » selon l’expression commune prêtant à sourire), il fallait avoir acheté ses billets bien en avance. Qu’on se le dise pour ses futurs concerts au Havre dont le prochain est annoncé pour les 10 ans des Moz’Aïques.
Après 2 ans d’absence sur la scène havraise, Little Bob ne boude pas son plaisir de se produire à la maison, une maison emplie de fans de la première heure devenus des amis pour certains, de personnes venues parfois de loin (Basse-Normandie, Bretagne et même Béziers !), d’autant d’hommes et de femmes tranquilles dont les étoiles brillant dans les yeux traduisent le bonheur d’être là, portés par la seule motivation de passer un bon moment musical, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.
Les morceaux se succèdent pendant presque 2 heures de concert tonique, de celui qui donne la pêche et l’irrésistible envie de battre la mesure. Quelques chansons sont issues des récents albums, mais pas seulement, LB, ne résiste pas à ressortir les morceaux plus ou moins anciens ayant marqué sa carrière, et comme en s’excusant déclare « je voulais changer le répertoire de Blues Bastards mais on n’a pas pu alors à chaque fois on fait toujours la même chose »…mais franchement, au vu des réactions, ce n’est pas le public que ça gêne !
Comme à son habitude au fur et à mesure, LB reconnait un visage, une personne, l’occasion de lui faire un clin d’oeil, lui serrer la main, lui dire un mot gentil, « comment-tu vas ? », « salut ma belle », « ah je t’ai reconnu »…comme il le ferait sans doute dans une grande fête de famille.
LB aime nous livrer des commentaires parfois piquants lui permettant d’introduire ses titres comme « Asshole » car « des trousducs, il yen a partout, surtout chez ceux qui dirigent les pays ».
Sourire jaune, sourire tendresse lorsqu’il dédie un titre « à ma douce », sourire tristesse, pour celui dédié à un ami mort d’une overdose, mais bien plus souvent sourire bonheur.
LB ne se tarie pas d’informations à nous donner : dans les années 70, le groupe fait 350 concerts en Grande-Bretagne. Un fan britannique a ressorti les albums et compilé 2 CD, dont un million d‘exemplaires a été vendu en 2 mois !
Ce fait ne marquerait-il pas les prémices de la naissance d’une légende, celle d’un rockeur havrais ?
Ennevi
10 novembre 2018